Quel est ton parcours professionnel ?
Après un BTS d’assistante de gestion PME PMI, j’ai débuté à 22 ans au sein de l’INSERM à un poste d’Assistante de gestion. Je travaillais au sein d’un département d’évaluation. Mon travail consistait à envoyer des appels d’offres, suivre les dossier des candidats, assister aux sessions et rédiger des comptes rendus des sessions.
J’ai tenu ce poste pendant 3 ans. Les horaires ne me convenaient pas. Les périodes de travail étaient inégales avec parfois beaucoup d’heures de travail et parfois de longues périodes de creux. Il y avait également le trajet qui était pesant. Pour toutes ces raisons, j’ai choisi de prendre une mise en congés pour raisons personnelles car je voulais voir autre chose. J’ai pris 1 année sabbatique pour voyager, apprendre l’anglais. J’ai découvert Malte et y suis restée 5 mois en tant que Fille au pair tout en suivant des cours.
A mon retour en France je me suis lancée dans l’Interim. J’ai été Assistante administrative dans une école d’avocats avec beaucoup de missions de planification pendant 1 an. J’ai enchainé ensuite plusieurs petites missions. Puis une mission longue de 18 mois au sein de société de solutions en sécurité en tant qu’assistante administrative en charge des dossiers de vente, de la facturation, des réclamations, de l’envoi des colis et du standard téléphonique. Je n’étais pas convaincue, pas épanouie. Je perdais du temps dans les transports. Je m’ennuyait dans ce poste.
En 2019 j’ai rejoins un groupe de bureautique, vente et location de matériel d’impression. Ce groupe développait par ailleurs une branche télécoms. J’étais Assistante administrative des ventes pour contribuer au développement de la branche télécoms. Le poste était intéressant car il s’agissait d’une création dans une petite équipe où nous étions 6 au démarrage. Le soucis c’est que l’entreprise n’avait pas vraiment les compétences sur la branche télécoms. Beaucoup d’erreurs étaient faites et engendraient beaucoup de réclamations. Au fur et à mesure, j’arrivais au travail avec la boule au ventre. J’ai tenu 2,5 ans. J’avais un crédit immobilier en cours et j’ai tenu pour ça.
Puis il y a eu la COVID. Je me suis dit qu’il était temps que je fasse quelque chose qui ma plaise. Je n’avais aucun plaisir à continuer à travailler dans cette société. J’ai négocié une rupture conventionnelle avec mon patron.
Comment as-tu fais pour trouver ton idée de reconversion?
Pour trouver une idée de reconversion je me suis demandé : comment être autonome, gérer mon travail, la satisfaction de mes clients?Je me suis renseignée sur l’entreprenariat. J’ai essayé de créer une entreprise familiale. Et j’ai trouvé ça compliqué.
Début 2021, je me suis intéressée à l’immobilier. Et je me suis dit que je pourrait me lancer, j’ai vu beaucoup d’offres où ont prenait des personnes débutantes.Je me suis tournées vers l’agent qui m’avait vendu mon bien immobilier et j’ai rencontré le service de recrutement de sa société.Un poste avec des contraintes horaires et un chiffre d’affaire à réaliser, m’a été présenté.Le modèle ressemblait trop à mes expériences de salariat et leurs contraintes.
J’ai mené une enquête métier auprès d’autres réseaux d’agences immobilières, notamment des réseaux d’indépendants.Certains modèles permettent une totale autonomie de gestion de son planning et de son chiffre d’affaire.Et au fil de mes rencontres, l’immobilier s’est imposé comme une évidence.
C’est à l’occasion d’une de ces rencontres que j’ai pris ma décision.J’ai rencontré une femme conseillère en immobilier, en avril, elle m’a expliqué tout ce que j’avais envie d’entendre, elle a du temps pour elle, pour sa famille et elle gagne de l’argent.Cela m’a convaincu. Au mois de juillet de la même année, j’ai déménagé dans le sud et j’ai commencé en août ma vie d’agent indépendant.
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As-tu rencontré des difficultés au démarrage?
J’avais gardé mon état d’esprit salarié. Je n’avais pas compris qu’il fallait que j’établisse une organisation.J’ai dû faire un planning pour suivre mes formations, faire ma prospection.
En 1 mois, j’ai rentré 3 biens immobilier. Avec le bon état d’esprit on peut y arriver.
Quand on commence c’est pas facile, il faut en parler à son réseau. Prospecter, et c’est pas évident.Autre difficulté, on a pas vraiment d’horaire, on fait plus de 35h, plus de samedi et le dimanche. Mais finalement c’est stimulant.
Quelles difficultés as-tu rencontré dans ce parcours de reconversion?
J’ai douté de moi, je me suis demandé si j’étais capable d’être chef d’entreprise.Peut-être que je devais simplement changer pour trouver un meilleur poste?
J’ai eu peur de manquer d’argent. L’entourage aussi m’a fait douter.
Quelles actions as-tu mis en place pour atteindre ton objectif?
J’ai dû faire un travail sur moi même. Si je n’avais pas eu la rupture conventionnelle je ne serais pas partie.
Quel conseil donnerais-tu à quelqu’un qui souhaite se reconvertir?
Si on ne tente pas on ne saura pas. J’ai horreur d’être dans la frustration, les regrets.Quand on veut se lancer dans l’entreprenariat, c’est qu’on a une âme d’aventurière. Et une aventurière elle se plante.Il faut se préparer psychologiquement et financièrement et y aller, il faut tenter.Il faut aussi s’écouter soi et pas trop les autres. Parce qu’ils transmettent leurs peurs et leurs doutes.Savoir s’entourer, aussi est très important.